Soul (Disney•Pixar) : un film d’animation pour une jolie leçon de vie

Soul (Disney-Pixar)

C’est un film d’animation Disney•Pixar qui n’aura finalement pas eu sa sortie cinéma à cause de la pandémie COVID-19. Mais « Soul » n’en est pas moins un long-métrage très intéressant à voir, destiné autant aux petits qu’aux plus grands spectateurs. Jouétopia vous dévoile une critique (sans spoiler) d’un des plus grands chef d’oeuvres des studios Pixar.

L’histoire d’un homme noir

Aux Etats-Unis, le problème racial est encore très présent, à tel point qu’un studio aussi célèbre que Disney se doit de montrer l’exemple. Ainsi, le film d’animation « Soul » ne retrace pas la petite vie d’un bel homme blanc à qui tout réussi, mais bien d’un homme à la peau noire avec une vie ordinaire. On notera aussi que ce n’est pas un petit garçon, Joe a en effet plusieurs années au compteur. C’est pourquoi le film « Soul » ne s’adresse pas qu’aux enfants, mais aux adultes aussi, et peut-être plus particulièrement à ces derniers.

Joe Gardner est un professeur de musique, mais c’est surtout un joueur de piano et un passionné de Jazz. Il enseigne principalement dans un collège mais il propose aussi des cours particuliers chez lui. En fait, Joe n’a qu’un rêve : vivre de la musique. Pourtant, lorsqu’on lui offre un emploi de professeur de musique à plein temps, il n’en ressort aucune joie. Resté enseignant, c’est renoncer à la scène, et donc à son rêve d’honorer un jour la gloire de son père.

Joe Gardner dans Soul (Disney-Pixar)
Joe Gardner n’avait qu’un rêve dans la vie, devenir musicien comme son père.

Heureusement pour Joe, la chance tourne et il parvient à convaincre la grande Dorothea Williams de l’embaucher comme pianiste. La vie lui sourit enfin et Joe compte bien en profiter. Il est en fait si heureux qu’il en devient imprudent. De ce fait, il fini rapidement dans une bouche d’égout, et meurt. Son âme arrive alors dans le « Grand Après », mais Joe refuse de mourir et à force d’acharnement, il tombe dans le « Grand Avant ». Là, il découvre comment les âmes sont préparées au grand saut dans la vie. Pour passer inaperçu, il usurpe l’identité d’un mentor, une âme chargée d’aider une nouvelle âme à trouver sa « flamme », un élément indispensable pour pouvoir vivre sur Terre. C’est là que Joe fait la connaissance de « 22 », une âme désespérée qui a déjà épuisé des centaines de mentors. Clairement, 22 ne voit même pas d’intérêt à vivre, elle se veut exaspérante et l’assume entièrement.

Mais voilà, Joe n’est pas un vrai mentor, il réalise même qu’il menait jusqu’ici une vie pathétique à souhait. 22 se décide alors à lui venir en aide, et elle n’imagine pas à quel point Joe peut l’aider elle aussi.

Soul, un film d’animation original des studios Pixar

Aux commandes de ce long-métrage d’animation, le réalisateur Pete Docter, qui a déjà réalisé et co-écrit Monstres & Cie, Là-haut et l’excellent Vice-Versa. Nul doute alors que le film « Soul » serait grandiose.

Pour autant, les premières images laissent perplexe. On découvre Joe qui peine à devenir attachant au début du film, et la scène est si longue qu’on en vient à se demander où l’histoire nous mène. En fait, le film devient vraiment intéressant quand Joe meurt. C’est triste à dire mais tellement vrai aussi. C’est probablement le moment le plus captivant du film, car c’est lorsqu’on croit le héros complément perdu que sa véritable histoire commence. Ceci dit, Pixar aurait pu rendre la scène plus longue, avec des personnages s’inquiétant du sort de Joe, l’annonçant mort avant l’heure… Mais non, la transition est rapide, directe. Joe est presque mort, et c’est son âme qui le rendra soudainement aussi attachant que tous les autres personnages des studios Pixar.

Bien entendu, le film ne manque pas d’humour. Beaucoup apprécieront les quelques scènes bien placées avec Joe dans la peau d’un gros chat, quand d’autres s’amuseront des Michel(le) et de Terry, des formes quantiques qui régissent cet autre monde.

Marcel et Terry dans Soul (Disney-Pixar)
Marcel et Terry : « Y en manque un là » – ah bon ? t’es sûr ?

Forcément, le Jazz domine la bande originale mais rassurez-vous, aucune musique ne vous restera dans la tête comme cela a pu être le cas avec « La Reine des Neiges » de Disney. La bande sonore se veut bien assortie aux images du film « Soul », comme toujours dans les films d’animation des studios Pixar.

Enfin, graphiquement, le film d’animation « Soul » fait penser à Vive-Versa tant le style visuel des « âmes » est proche. Les animateurs de Pixar ne relèvent pas un grand défi avec ce film, mais la qualité est encore et toujours de haut niveau. Une animation fluide et soignée, riche en détails et qui marie brillamment plusieurs styles de dessins.

Bref, « Soul » brille par l’audace et la richesse de son scénario, mais aussi par l’imagination de ses auteurs. Pixar parvient encore à nous surprendre et nous livre avec « Soul », l’un des meilleurs films d’animation de son histoire, un pur chef d’oeuvre cinématographique.

Un film Disney•Pixar privé d’une sortie ciné !

En 2019, Disney dévoilait déjà une bande annonce prometteuse de « Soul » mais à l’été 2020, le film est repoussé à la fin de l’année à cause de la pandémie de Corona Virus. Malheureusement, le temps n’arrangera pas la situation, et c’est avec regret que le Twitter officiel de Disney annoncera finalement une sortie mondiale exclusive de « Soul » sur Disney+ pour Noël 2020. Et donc aucune sortie dans les salles de cinéma des pays pouvant le voir en streaming.

La nouvelle fait jaser. On accuse Disney de vouloir faire la promotion de sa plateforme de vidéo à la demande (VoD). Certains se résignent à payer l’abonnement Disney Plus pour avoir le privilège de voir « Soul », quand d’autres espèrent encore une future sortie ciné. Ceux qui en voudront à Disney auraient du voir cette dernière scène après le générique du film, car elle rappelle bien que « Soul » devait bel et bien sortir dans les salles… Pour autant, deux mois ont passé à l’heure où j’écris cette critique, et la pandémie cause encore la paralysie des cinémas. « Soul » ne sera d’ailleurs pas le seul film privé des salles obscures, il y a le film « Mulan » (version live) également et lui aussi méritait amplement une sortie sur grand écran.

22 et Joe dans Soul (Disney-Pixar)
22 est une âme qui n’a jamais trouvé sa flamme et à qui la vie sur Terre ne fait pas rêver. Bref, tout le contraire de Joe !

La mort, un sujet difficile

« Soul » signifie « âme » et c’est bien là le coeur du film. Le dernier né des studios Pixar traite sans tabou de la vie et la mort dans un film d’animation. Chose rare dans un dessin animé car difficile à mettre en images. Certes, les studios Pixar ont déjà abordé le sujet de la mort avec le film « Coco » en 2017, mais avec « Soul », ils vont beaucoup plus loin. Là, ils explorent davantage le sujet et ne s’intéressent pas à ce qui se passe après, mais à ce qu’il se passe avant et pendant la vie.

Le film « Soul » parle de la mort, mais aussi et surtout de la naissance de la vie, et plus important encore, de l’envie de vivre. Le scénario explore même un état de conscience qu’on peut placer entre la vie et la mort. Un état de transe quand un artiste est à fond dans son art à tel point qu’il s’enferme dans une bulle magique. Et à l’inverse, un état de déprime quand une personne perd tout espoir et devient littéralement une âme en peine. Tout cela sert bien sûr le capital émotion du film, mais « Soul » a le mérite de l’expliquer d’une façon sereine et pleine d’imagination. Preuve qu’il suffit d’un peu d’animation pour percevoir ce qu’on ne distingue pas forcément au quotidien. Au final, si « Le Lorax » (un film d’animation non-Pixar) était une belle leçon de morale sur l’écologie, « Soul » est lui une très belle leçon de vie.

Vous avez déjà vu le film « Soul », qu’en pensez-vous ? 

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